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Mon blogue

Je ne suis pas un scout

Un samedi, en début d'après-midi, un gars qui me parlait depuis quelques jours sur Growlr me demande si l'on pourrait se voir en soirée. Je réponds que ce ne serait pas une mauvaise idée et je passe une partie de la journée à vérifier, toutes les 30 à 60 minutes, si j'ai un nouveau message de cette personne, pendant que je tricote devant la télé. Rien.

Vers les 18 heures, je me mets à cogner des clous et n'ayant toujours pas reçu de réponse de cet individu, je lui écris que finalement je vais aller me coucher. Ce que j'ai fait. Le lendemain, je découvre quelques messages plutôt en colère du gars protestant qu'il croyait que j'étais « sérieux » et que je lui ai fait perdre son temps, comme tous les autres. Messages reçus passé 22 heures. Après avoir passé la soirée chez une amie où il y avait une petite fête, il croyait qu'il allait avoir un gars dans son lit pour la nuit et il était très déçu que ce ne soit pas le cas.

Ce genre de situation, j'en ai vécu quelques-unes. Il semble que les gens croient qu'ils n'ont qu'à claquer des doigts et nous allons être prêts à sortir en moins de 5 minutes et arriver chez eux en moins de 10. Parce que, évidemment, nous avons tous une voiture.

Non seulement je ne possède pas de voiture, mais en plus, je suis désolé, mais moi je ne vais pas me tenir prêt à sortir à tout moment alors qu'on n’a même pas encore établi à quelle heure aura lieu cette première rencontre et surtout à quel endroit. Le choix du lieu est aussi important que l'heure lorsqu'il s'agit de rencontrer un inconnu. Pour moi un inconnu, ça se rencontre dans un lieu public.

Il y a des années, sur des salons de clavardage gais aujourd'hui disparu, un gars m'a demandé « Mais qu'est-ce qu'on t'a fait pour que tu ne fasses confiance à personne comme ça ? » Bien rien justement. C'est parce que je n'ai pas fait confiance au premier venu que je ne me suis pas fait découper en morceaux par un gars style Magnotta.

Établir une relation de confiance, ça prend du temps. Et il semble que la majorité des gens n'ont pas vraiment de temps à consacrer un possible nouvel ami. Il faut dire que des amis, ils en ont déjà. Ils en avaient lorsqu'ils étaient enfants, durant l'adolescence, et ils en ont encore une fois adultes, bien que ce ne sont peut-être pas les mêmes. Il reste qu'avec leur travail, leur famille et leurs amis, ils n'ont plus beaucoup de temps à consacrer à une histoire qui pourrait n'être qu'un coup d'un soir.

Moi, je suis désolé, mais les coups d'un soir, je n'en veux pas. J'en ai eu quelques-uns et je n'en veux plus. Parce que je préfère une relation de plus longue durée où il y aura évidemment une certaine sexualité, mais pas seulement. Et la sexualité, je préfère faire ça avec une personne que je connais assez bien pour savoir ce qu'il aime et que je peux lui faire confiance, qu'il fera tout pour éviter de m'éjaculer dans la bouche, par exemple.

Ce n'est pas non plus obligé d'être le grand amour entre nous. L'amour, je l'ai déjà trouvé à la fin de l'été de l'an 2000. Et si je me suis toujours vu comme quelqu'un capable d'aimer plus d'une personne à la fois, je sais que le polyamour n'est pas une chose facile à vivre et je ne voudrais pas faire du mal, causer de la peine à un ami que j'aime beaucoup.

Mais le temps passe et j'ai parfois l'impression que ce beau rêve ne sera jamais rien de plus que cela. Oui je garde espoir. Mais je ne rajeunis pas et j'aimerais bien que ce rêve devienne réalité avant que j'aie 50 ans. Il reste donc un peu plus de 4 ans.

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