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Mon blogue

Les jeux vidéos, cette belle perte de temps

Mes premiers contacts avec les jeux vidéos eurent lieu alors que j'étais en visite chez un cousin autour de l'âge de 5 ans. Je me souviens que le sol de la chambre de ce cousin un peu plus âgé que moi était jonché d'une myriade de jouets presque tous cassés et sales. Près du mur du fond trônaient un petit téléviseur et une console de jeu Atari.

Devant mon intérêt, mon cousin a accepté à contrecœur de me faire une démonstration. Je l'ai regardé avec horreur traiter sa console telle une vieille merde sans intérêt. Les câbles de ses manettes étaient abimés et je n'ai pas pu y jouer. Je n'ai plus eu aucun contact avec les jeux vidéos jusqu'au moment où 5 ans plus tard mon père est revenu à la maison avec une console.

En effet, j'ai peut-être demandé de plus en plus souvent à mes parents s'ils pouvaient m'acheter ce Nintendo que tous les garçons de mon école avaient déjà. Alors, j'ai été bien déçu lorsque j'ai vu que ma nouvelle console était un système dont je n'avais jamais entendu parler : un Sega Master (version américaine originale). Je me souviens avoir néanmoins eu pas mal de plaisir grâce à cette console, surtout lorsque mon père y jouait avec moi.

Mais cette console disparue subitement de ma vie lors d'un déménagement. Ma mère disait qu'elle a été volée par les déménageurs, mais je suis persuadé qu'elle souhaitait que l'on se débarrasse de cette machine du diable, et que celle-ci fut vendue parce qu'en plus mes parents avaient besoin d'argent.

Quelques années plus tard, j'ai acheté ma première console Nintendo chez Distribution aux consommateurs. Mais, malgré la baisse de prix, ce n'était pas sans avoir dû vendre mes jouets et autres possessions de l'époque, dont un vélo. Mais cela en valait la peine, si j'ose dire. Je me souviens de ces soirées passées à jouer au billard avec mon père sur cette console 8 bits.

Des années plus tard, j'ai eu la chance incroyable de pouvoir retrouver le plaisir de jouer à des jeux entre amis avec mon chum et son ami hétéro qui nous rendait visite plus ou moins une fois par semaine. Cette fois l'aventure débuta avec Diddy Kong racing sur Nintendo 64. Sans ce jeu, mon chum n'aurait jamais touché une manette. Il était le moins bon d'entre nous et cela se remarquait encore plus lorsque nous jouions à Perfect Dark. Notre ami hétéro était étonnement bon puisqu'il n'y avait aucune console chez lui.

Pendant les dix ans qui ont suivi, nous avons acquis une moyenne quantité de jeux et de systèmes en passant par la Wii et la Xbox 360. À cette époque, je privilégiais les jeux qui se jouaient à plusieurs sur un même écran tels que les Mario Party et certains jeux de tir ou de courses. Et cela parce qu'au début des années 2000 j'avais acquis mon tout premier ordinateur personnel et mes tout premiers jeux multijoueurs en réseau sur PC. Alors, tant qu'à jouer à un jeu seul, autant le faire de mon côté pendant que mon chum se trouvait sur son propre ordinateur. Et de toute façon, nous n'avions qu'un seul téléviseur.

Pendant près de 15 ans, je fus même membre d'un groupe de joueurs de jeux PC, mais la grande majorité des membres du groupe étant en France, concilier la vie à deux (avec mon chum) et l'horaire de jeu des Français n'était pas une chose facile. En effet, lorsque c'était l'heure pour les jeux au Québec, c'était l'heure de dormir en France. Et donc puisque je me retrouvais le plus souvent seul sur nos jeux multijoueurs, je préférais souvent m'occuper d'une autre manière. Écrire des textes pour des sites web, travailler sur des wikis, essayer de programmer des applications, traduire en français des logiciels libres, etc.

Un jour, je racontais à mon bon ami et chef de groupe de joueurs que les versions consoles de certains jeux étaient parfois un peu plus limitées en ce qui concerne les contrôles et les possibilités de configurations, par exemple. Et celui-ci me rétorqua : « Quelle idée aussi de jouer sur console ! »

Ça m'a frappé. Pour moi, dès mon enfance, les jeux vidéos étaient avant tout sur console. Mais apparemment, pour un bon nombre de joueurs de jeux vidéos, cela était tout autrement. Dans les années 1990, beaucoup de parents avaient un ordinateur à la maison pour leur travail. Aussi, beaucoup d'enfants eurent leurs premiers jeux vidéos sur ces machines sans jamais avoir tenu une manette de console dans leurs mains. Et comme cela est souvent le cas, nos premières expériences nous façonnent de telle sorte qu'il peut être difficile de s'adapter à de nouvelles choses.

Et c'était aussi mon cas. Pour moi, jouer à des jeux avec un clavier et une souris, ce n'était pas naturel. Devoir mémoriser plus d'une centaine de raccourcis clavier différents et sans parler du fait que sur ordinateur l'on doive souvent se casser la tête pour tenter de comprendre pourquoi un jeu ne fonctionne plus suite à une mise à jour.

C'est ainsi qu'en 2015 TESO fut mon dernier jeu acheté en version ordinateur et j'y ai joué seulement quelques mois avant d'abandonner et même de quitter mon groupe de joueurs définitivement. Mon ami et chef de groupe m'a dit « Ne disparais pas complètement », mais ce fut lui qui cessa de répondre à mes messages moins d'un an plus tard.

De toute façon, après notre déménagement en 2015, j'avais enfin une pièce à moi où je pus installer mon propre téléviseur pour jouer tranquille à mes jeux sur Xbox One et plus récemment sur la Serie X (j'ai aussi les dernières Nintendo, mais je m'en sers de moins en moins). Toutefois, l'été il fait souvent trop chaud dans cette pièce et je me retrouve devant la télé avec mon chum.

Néanmoins, ces dernières années je ne compte pas les heures passées sur des jeux tels que Fallout (3, 4, et même 76), Skyrim, Elite Dangerous, No man's Sky, Monster Hunter World, la série des Borderlands, les jeux Watch Dogs, la série Halo, Subnautica, Surviving Mars, etc.

Tout cela constitue en fait une belle perte de temps. J'aime les jeux vidéos et j'ai bien l'intention de continuer aussi longtemps que j'en aurai la possibilité. Mais évidemment, passer autant de temps sur les jeux signifie que je néglige des activités qui seraient plus importantes telles que faire le ménage ou travailler sur mes projets de sites web, mon blogue ou mes projets de programmation, par exemple.

Chaque année quand vient l'hiver (parce que l'été il fait trop chaud dans ma chambre), je me dis : « Bon cette fois je vais lâcher les jeux et travailler sur mes projets ». Mais là un nouveau jeu super intéressant sort.

En fait, ce n'est pas la seule raison qui explique que je passe souvent des mois sans rien publier ici. Non, la vraie raison est que cela me semble encore plus inutile que de perdre mon temps sur des jeux. Même si le système de mon blogue enregistre plus de 100 lectures pour certains de mes articles, on dirait que personne ne lit ce que j'écris. Je ne reçois jamais de commentaires. Enfin, une ou deux fois par année, dans le meilleur des cas, un gars viendra me trouver sur Grindr, Growlr ou Scruff pour me dire qu'il a lu des trucs sur mon site ou mon blogue, et puis c'est tout. Ça ne mène jamais nulle part.

Alors que moi je passe mes soirées seul (mon chum se couche tôt) devant un jeu vidéo à me dire que si un gars à mon gout osait venir me parler dans le but de démarrer sans se presser une relation de type « FWB », bien les jeux vidéos, ils prendraient vite le bord. Façon de parler. Non mais, avoir le choix entre me faire rétamer une énième fois par un boss de Elden Ring ou avoir une queue dure dans la bouche...

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